Addiction/passion : quelle différence ?
Contrairement à la passion, l’addiction n’a rien d’un choix. C’est un comportement compulsif pour pallier un manque. La frontière entre les deux est parfois mince. Si la distinction entre passion et addiction devient difficile à faire, il faut se poser deux questions :
L’activité m’apporte-t-elle un réel bien-être ? (À court et long terme).
Si on me l’impose, est-ce que je peux m’arrêter ? (C’est bien là toute la différence entre une passion que l’on choisit, et une addiction qui s’impose à nous).
Bien entendu, même au sein des addictions, il convient de rationaliser. Elles n’ont évidemment pas toutes les mêmes impacts. Il semble évident qu’une addiction violente à une drogue comme l’héroïne est plus dangereuse que de fumer une cigarette par jour. Une des deux addictions doit être traitée avec plus d’urgence.
Cependant, il n’en reste pas moins vrai que l’autre est aussi une addiction et doit être traitée comme tel. Si l’addiction est importante, il est nécessaire de se faire aider rapidement, de procéder à un sevrage total pour préserver sa santé (autant physique que mentale) et celle de son entourage.
Dans le cas d’une addiction que l’on serait tenté de considérer comme moins grave car plus commune, moins excluante socialement (comme là encore la cigarette), il est possible de procéder de façon plus douce, en réduisant les doses progressivement par exemple.
D’ailleurs, on est en droit de de poser la question, est-ce que « réduire » ne serait pas suffisant ? Pourquoi ne pas m’autoriser une cigarette (ou deux) chaque jour ? Cela ne fait pas de moi un drogué ! Bien entendu, cependant, dans ce cas, il convient de ne pas se voiler la face, et d’accepter l’idée de consommer un produit que l’on sait maintenant très nocif pour sa santé et celle de son entourage.
Et surtout, il convient de se poser la question qui fâche dont nous parlions plus haut : « Si on me l’impose est-ce que je peux m’arrêter ? » Et là, si on évite de se mentir à soi-même force est de constater que la réponse est souvent « non ».
Dans ce cas, vous franchissez déjà une étape, car la première étape pour combattre une addiction est bien d’en avoir conscience !
Comment vaincre une addiction ?
Pour vaincre une addiction, l’étape #1 c’est d’en avoir conscience (déjà pas forcément facile), et l’étape #2 c’est d’avoir envie de la combattre (encore plus difficile). Car oui, il ne faut pas le nier, si les addictions sont si addictives justement, c’est parce qu’elles sont attrayantes, qu’elles apportent une sensation de bien-être, de détente ou bien de toute puissance… Il n’est pas du tout évident de vouloir y renoncer.
Pour se motiver, il convient de jouer au jeu des « pour » et des « contre ». On constate alors bien vite que l’addiction n’a que son « impression » de bonheur à proposer (même pas un bonheur réel), alors que le sevrage a des arguments très concrets à opposer (notamment pour les psychotropes) :
La santé physique à court terme (moins de sensation d’essoufflement, moins de fatigue, moins de toux, moins de saute d’humeur…)
La santé physique à long terme (moins de chance de développer des maladies cardio-vasculaires…)
La santé mentale (meilleure concentration, confiance en soi, interactions sociales facilitées…)
Préserver la santé de ceux qui nous entourent (amis, familles, collègues)
Bien entendu, combattre une addiction n’est pas un exercice facile, encore moins seul, c’est pourquoi de nombreux organismes sont disponibles pour aider :
Vous y trouverez aussi d’ailleurs de nombreux conseils pour combattre les addictions, mais aussi plus largement pour préserver votre santé (sport, sommeil, habitude alimentaire…)
Vous pouvez aussi vous faire aider sur le site de notre partenaire Medialane, qui propose un court questionnaire (âge, habitude sportive…) pour faire un petit bilan de santé et prodiguer des conseils le cas échant.
Les différentes addictions et leurs conséquences
Quand on pense addiction, on pense le plus souvent à certains psychotropes (drogues dures et douces) comme le tabac, le cannabis, le crack… Il ne faut pas oublier que l’alcool est aussi un psychotrope et peut avoir des conséquences grave sur la santé et la vie sociale. Au niveau mondial, la consommation d’alcool est considérée comme le troisième facteur de risque de morbidité après l’hypertension artérielle… et le tabac.
Provoquant une modification importante des perceptions, la consommation d’alcool sur le lieu de travail (et plus largement le fait d’être alcoolisé, même en consommant avant) est à bannir. On considère l’alcool comme un facteur multiplicateur des accidents (mauvaise manipulation avec une machine ou un véhicule, chute…) et les conséquences peuvent être dramatiques (l’alcool est un facteur multiplicateur d’accident).
Nous avons récemment réalisé un reportage sur le Truck À vous La Santé où chacun témoigne sans langue de bois de son expérience. Des témoignages rafraichissants pour une réelle prise de conscience sur l’addiction.
Que dit la loi ?
La réglementation pour l’alcool dépend de l’entreprise utilisatrice et bien entendu du bon sens et de la responsabilité de chacun. Le code du travail interdisant les boissons alcoolisées ,sauf dans certains cas spécifiques comme les pots de départ, et uniquement certains alcools (vin, bière, cidre et poiré). Pour les drogues (cannabis et autres), leur consommation sont interdites et réprimées autant dans le cadre public que dans le cadre professionnel.
Même si la loi les autorise, On oublie parfois que les jeux (notamment les jeux d’argents), mais aussi les smartphones peuvent aussi rendre addicts, provoquer de l’exclusion sociale, de la détresse financière, de l’exclusion, de l’inattention au travail… Sans diaboliser les réseaux sociaux, il faut se poser les bonnes questions. Si lors d’une manipulation vous êtes trop occupé à regarder votre smartphone plutôt qu’à évoluer en toute sécurité il y a sans doute un problème.
Une chose est sure, en matière d’addiction il n’y a pas de fatalité, que de la volonté !